"Joyeux 74ème Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable!"
Comme beaucoup, j'ai d'abord connu les films Hunger Games, et puis au détour d'une librairie, alors qu'aucun livre ne me tentait vraiment, j'ai décidé de me lancer dans la trilogie d'origine, de Suzanne Collins.
Résumé du tome 1: L'histoire se déroule dans un futur lointain, sur les ruines des Etats-Unis, d'où émerge un peuple, Panem. Ce dernier est constitué de 12 districts dirigés par le Capitole, lui-même gouverné par le président Snow. Dictateur plutôt que Président.
Le Capitole, à la suite d'une rébellion, a décidé de créer un jeu télévisé appelé Jeux de la Faim, dans le but de terroriser les habitants de Panem et de les soumettre au bon vouloir du Capitole. Le principe du jeu : chaque district doit envoyé deux tributs, garçon et fille âgés de 12 à 18 ans, choisis au hasard. Les deux tributs doivent alors se rendre dans une arène, truffée de pièges. Avec leurs maigres ressources, ils doivent non seulement survivre mais également tuer. Le but du jeu? Être le dernier survivant.
Le roman s'axe autour du personnage de Katniss Everdeen, habitante de la Veine, un quartier du district 12, particulièrement pauvre et vétuste. Cette dernière, âgée de 16 ans, se porte volontaire, lorsque sa petite sœur, Primerose est sélectionnée pour participer aux Hunger Games.
En face d'elle, Peeta Mellark, le gentil et inoffensif, fils du boulanger.
Entre sponsors, survie, caméras, armes, ressources, alliances, Katniss a promis à sa petite sœur de revenir en vie. Réussira-t-elle à conquérir le public?
Mon avis : Au début, le style d'écriture m'a fait légèrement tilter mais très vite, j'ai été happée par l'histoire, par les nombreuses scènes d'actions, par les décors travaillés. Katniss est comme le style d'écriture, brut de décoffrage. Cependant, au fil des pages, on découvre une fille sensible qui s'est enfermée dans une carapace pour s'occuper de sa famille, pour survivre à la pauvreté, à la famine et au froid.
C'est, parfois, un personnage difficile à cerner, mais on ne peut qu'être admiratif de sa détermination et sa force. Ça donnerait presque envie de savoir aussi bien manier l'arc.
L'idylle factice, entre Peeta et Katniss, donne un petit côté romantique à l'histoire, et bien qu'il soit rare de trouver ce genre de duo, il est agréable d'y trouver un garçon éperdument amoureux quand la fille reste de marbre.
De plus, l'auteure a une façon de nous faire accrocher à son histoire, sans s'en décrocher, en déroulant une intrigue à la fin d'un chapitre, en nous laissant comme en suspens. Impossible de résister, il faut continuer.
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Résumé du tome 2: Katniss et Peeta, les amants maudits du district 12, sont vainqueurs des 74e Hunger Games. Ils s'apprêtent alors à commencer la Tournée de la Victoire, ce qui consiste à visiter les différents districts ainsi que le Capitole.
Mais Katniss, fille du feu, geai moqueur, est devenue un symbole de rébellion. Panem s'embrase à son insu, par des petites émeutes isolées et étouffées dans quelques districts. Exécution en place publique, punitions, flagellations, pour arrêter ce soulèvement, Katniss doit filer le parfaitement amour avec Peeta et être suffisamment convaincante afin de ramener le calme dans Panem.
Les 75e Hunger Games laissent place aux Jeux de l'Expiation. Chaque district doit fournir 2 tributs vainqueurs des précédents Hunger Games, pour retourner une fois de plus dans l'arène.
Katniss, seule tribut vainqueur féminin, est rejointe par Peeta, qui se promet de la protéger. Ils sont repartis pour l'Enfer, aux côtés de tueurs plus impressionnants les uns que les autres.
Le Geai moqueur, parviendra-t-il, une fois de plus, à survivre dans l'arène?
Mon avis : De la même façon que le tome 1, j'ai été tout de suite happée et je n'ai fait qu'une bouchée de ces 400 et quelques pages. Les actions sont à couper le souffle, on se sentirait presque aux côtés de Katniss dans l'arène. On ressent ses peurs, et ses rares joies, ses premiers émois. Les amants maudits forment un duo plus soudés que jamais. L'intrigue est si intéressante et ce, en ayant vu les films, et donc en connaissant l'histoire.
Le décor est parfaitement planté, à tel point qu'on en vient à avoir soif avec eux. Les alliances nous rendent méfiant. A la différence du premier tome, Katniss n'est pas seule et veut protéger Peeta.
Les pièges sont plus diaboliques que jamais, recherchés pour rendre fous, plus que pour tuer.
Les actions s'enchaînent à une vitesse vertigineuse, et le répit est quasi inexistant.
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Résumé du tome 3 : C'est l'heure de la révolte. Après avoir été sauvée de l'arène et désormais dans le district 13, Katniss, le Geai moqueur, symbole de la rébellion, mène la bataille et rassemble les districts dans le but d'anéantir le Capitole. A l'écran, elle devient le leader. Elle apparaît dans quelques districts, diffusant en masse des spots de propagande.
Pendant ce temps, Peeta Mellark, retenu par le Capitole, se détériore à vue d’œil sous les caméras. Une opération sauvetage permet au district 13 de récupérer les vainqueurs prisonniers. Mais Peeta a été conditionné, dans le but de tuer Katniss. Sa mémoire a été modifiée, et il ne parvient plus à détacher le réel du faux.
Katniss est envoyée avec un groupe de rebelles au Capitole, afin de tourner toujours plus de spots de propagande. Mais une nouvelle arène semble avoir été érigée, et les pièges se succèdent, coûtant la vie de nombreux soldats.
Katniss n'a qu'une idée en tête: se venger en tuant Snow.
Réussira-t-elle sa mission, alors que les pacificateurs, les mutants et les pièges barrent sa route?
Mon avis: J'ai trouvé que ce troisième tome avait laissé retombé le soufflé. Habituée aux scènes d'actions qui s'enchaînent, à une guerrière, qui malgré la peur, se bat toujours, on retrouve ici une Katniss usée, fatiguée. Symbole de la rébellion, le geai moqueur semble s'être brûlé les ailes trop souvent. Il y a un petit quelque chose d'agaçant dans son hésitation entre Peeta et Gale, qui se résout, certes mais plus par les actes que par ses propres choix.
Déçue, n'est pas le mot correct, car ce tome est bien, et parce que le style d'écriture est toujours envoûtant. Cependant, à mon sens, certaines scènes de l'histoire aurait, peut-être, méritée qu'on s'y attarde plus, ou être plus marquées par les sentiments, par la souffrance.
Katniss se montre, finalement, assez égoïste. Peut-être que l'amour a finit par atténuer son déterminisme.
Malgré tout, la troisième partie nous relance, comme les deux tomes précédents, et il est difficile de s'arrêter de lire, une fois encore. L'auteure nous laisse un goût de sucre dans le bouche avec son épilogue mielleux et termine en beauté son roman par un jeu de phrase qui nous laisse pantois.
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Cette trilogie vaut le coup d'être lu. J'avoue même être déçue d'avoir vu les films avant, tant j'aurai aimé découvrir cette histoire dans les mots. Malgré les critiques nombreuses sur l'auteure, quant à un éventuel plagiat, notamment du film Battle Royale. Cependant, l'auteure s'est surtout inspirée de l'Histoire Romaine, des combats de gladiateurs, et de la Mythologie.
Suzanne Collins a su dépeindre des personnages tous plus attachants les uns que les autres, aussi stupides soient-ils. Elle a également su jouer avec les mots, et nos émotions. On tente de se mettre à la place de ses personnages, dans cette Société dystopique. On dénote notamment, son statut quant à la guerre et ce qu'elle engraine, notamment dans le dernier tome, lorsque Plutarche dit : " Pour l'instant, nous sommes dans cette période bénie où chacun s'accorde à reconnaître que les horreurs récentes ne devraient jamais se répéter. Mais la mémoire collective est généralement de courte durée. Nous sommes des êtres versatiles, stupides, amnésiques et doués d'un immense talent d’autodestruction." J'aime beaucoup cette façon de dépeindre l'humanité, aussi triste soit-elle, et je me range à sa vision des choses.
Quoi qu'il en soit, cette trilogie est un succès. Et d'ici 2020, nous retrouverons, d'après les dires, un nouveau tome des Hunger games, 74 ans avant le premier tome, les origines des Jeux de la Faim.
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